Recépage, Taille de formation des hauts jets, regarnissage...Je fais quoi en hiver sur mes arbres ?
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Regarnir votre haie, pourquoi ?
La pression du gibier, la mauvaise alimentation de certains plants en eau, la plus ou moins bonne qualité des plants livrés par la pépinière, ou même des accidents climatiques extrêmes...un grand nombre de raisons peuvent expliquer la mortalité d’une partie des jeunes plants en contexte méditerranéen. Souvent, cette mortalité survient les 2 prochaines années qui suivent la plantation. Un regarnissage peut être opportun si :
le taux de mortalité du projet global est important (supérieur à 10-15%)
une partie du linéaire continue est morte, créant des trouées dans la haie (particulièrement important pour les haies brise vent qui ont vocation à rester continues)
ou bien si un financement auquel vous avez souscrit vous impose un taux de réussite spécifique
C’est pour répondre en partie à ces contraintes que des densités plus fortes sont utilisées (1 plant tous les 1m50, 1m, parfois moins), alors qu’à terme la plupart des espèces prendront une place supérieure à celle prévues selon la densité choisie.
Une alternative au rachat de plants est aussi la sélection et prélèvement d’espèces locales déjà présentes spontanément dans d’autres haies ou en forêt pour "combler les trous". Ce prélèvement aura lieu dans l’hiver, en sélectionnant des individus volontairement petits (20 à 40cm), le système racinaire étant plus vigoureux sur des sujets semés spontanément. Repérer les plants à prélever si possible avant la chute des feuilles (marquage).
Quand recéper ?
Le recépage (action de couper au ras du sol pendant l’hiver) est réalisé lorsque vous souhaitez favoriser un port arbustif plus compact, notamment dans les projets de brise vent où l’on espère rapidement "remplir" la strate dite de bourrage. Cela peut aussi être utilisé pour rajeunir un arbre ou un arbuste qui semble dépérir (descente de cime, quand progressivement la plante semble mourir à son sommet et vouloir redémarrer plus bas). Cette opération a lieu dans l’hiver, avant le printemps, c’est à dire en période de sève descendant, idéalement donc entre décembre et février.
Fin février-courant mars, plusieurs espèces peuvent déjà débourrer, traduisant une remontée de la sève pour favoriser la sortie des nouveaux bourgeons. Il est donc important d’intervenir dans le cœur de l’hiver, idéalement en période assez sèche et hors épisode de gel.
Sur des arbustes, le recépage peut avoir lieu dès l’hiver n+2 qui suit la plantation, sous réserve d’une vigueur suffisante des plants. Les plants sont coupés à quelques cm du sol (souvent difficile à accepter car jugé contre productif au développement du jeune plant !), et au printemps suivant un plus grand nombre de brins émergeront. Il est réalisable sur la plupart des arbustes de vos haies, chaque espèce pouvant réagir différemment au recépage (capacité à rejeter de la souche variable), et d’autres auront une tendance spontanée à s’étoffer facilement (ex : romarin officinal)
Jeune filaire à feuilles étroites recépée l’hiver précédent
Sur des arbres, le recépage peut avoir une utilité pour conduire une cépée, c’est à dire une forme de l’arbre qui va rester plus basse et moins axée autour d’un tronc unique que de plusieurs plus petits troncs. Tous les 15 ans environ, la cépée est réalisée et le bois prélevé (bois de chauffage en général, piquets de chataignier, etc..). La cépée a l’avantage tout comme la trogne d’avoir accès à la matière produite par des espèces qui laissées libres seraient beaucoup plus hautes et difficiles à valoriser. Pour garantir une reprise vigoureuse de la cépée, il est primordial d’intervenir au plus près du sol, pour garantir un affranchissement du système racinaire mère, et espérer un tout nouvel individu sur ses propres racines.
A partir de ce recépage, une sélection d’un brin dominant qui aura vocation à créer un nouvel arbre de haut jet (cas d’un arbre dépérissant qui aurait un intérêt à être recépé pour garantir sa survie) est possible, il s’agit du balivage.
Conduite d’un jeune arbre de haut jet
Vous êtes nombreux à avoir planté des projets de haies ces dernières années, avec des arbres qui auront vocation à devenir des hauts jets à terme. Ce devenir demeure assez variable d’une espèce à une autre, entre un cormier qui poussera généralement droit, et un micocoulier qui très vite peut donner des formes assez biscornues qui ne ressemblent pas à ce que l’on peut avoir en tête en disant à vos collègues agriculteurs que vous aurez des "arbres". Un peu d’aide de votre part sera souvent requise pour espérer avoir 1 seul tronc, bien droit, avec de premières branches assez hautes pour ne pas gêner l’humain ou le tracteur qui passe à côté !
Murier de 5 ans qui n’a pas été taillé pour le conduire en haut jet. La plante a spontanément développé plusieurs troncs, formant plus volontiers un port arbustif qu’un haut jet !
Cormier de 3 ans. Le cormier avec un minimum d’aide est plutôt facile à conduire en haut jet, malgré les soucis inhérents au fait qu’il s’agisse d’une rosacée (maladies possibles comme le chancre ou autres maladies des fruitiers cultivés)
La conduite d’un arbre en haut jet est le pré-requis pour vos éventuels projets de valorisation de bois d’oeuvre (valorisation d’espèces à long terme comme le merisier, noyer, etc). Un compte rendu d’une journée d’échanges organisée il y a quelques années précise ces modalités pour le jeune arbre est disponible au lien ci-après :
https://ad-mediterranee.org/IMG/pdf/cr_atelier_cereales_et_bois_d_oeuvre_24.06.2020-min.pdf
Guide de préconisation de gestion des haies, édité par Réseau Haies France
Le Réseau Haies France (ex AFAC) a également mis à jour son guide de préconisation de la gestion des haies. Le guide aborde les principales conduites de l’arbre : trognes, arbres de haut jet, cépées...Il présente les mécanismes physiologiques impliqués ainsi que des préconisations claires pour les agriculteurs.
Le guide et ses différents chapitres sont disponibles en CLIQUANT CE LIEN.
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